
SCENARIO NEGAWATT 2022
Le scénario NegaWatt 2022 s’articule comme les précédents sur trois axes indispensables à la neutralité carbone 2050 :
- La sobriété intelligente et performante
- L’efficacité énergétique à tous les stades de la transition
- Le développement et la complémentarité des énergies renouvelables (remplacement des énergies de stock fossiles et fissiles par des énergies de flux ).
Le scénario NegaWatt ne prend pas seulement en compte les émissions GES émises sur le territoire, mais aussi celles imputables aux biens et services que nous importons (empreinte carbone). Il intègre le principe d’une équité d’accès aux ressources énergétiques et aux matières premières de la planète (NegaMat). Enfin il s’accompagne d’une nouvelle vision de l’agriculture (Afterres 2050).
Repoussant la sortie du nucléaire en 2045 à cause du développement très insuffisant des énergies renouvelables, le scénario NegaWatt 2022 est très vigilant sur l’équilibre du réseau. Il vérifie heure par heure l’équilibre entre la consommation électrique et la disponibilité d’électricité actant le fait que la part de l’électricité dans l’énergie totale passera de 25 % aujourd’hui à 45 % dans le futur (nouveaux usages).
Si la complémentarité des sources de production est indispensable, il faut aussi une certaine flexibilité de la consommation ainsi que des dispositifs de stockage de l’énergie. En valorisant les excédents d’électricité renouvelable qui apparaissent dans le scénario à partir de 2030, le power to gas rend possible une augmentation des puissances installées d’éolien et de photovoltaïque et contribue ainsi à la sécurité du système électrique.
Avec l’avantage de pouvoir être stockés, le méthane et l’hydrogène renouvelables s’ajoutent au biogaz issu de la méthanisation pour répondre aux besoins de déplacement, de chauffage, d’alimentation et de relocalisation de l’industrie ainsi que de production d’électricité.
Avec le scénario NegaWatt, l’empreinte environnementale globale de notre système de production et de consommation est fortement réduite, les émissions nettes de GES deviennent nulles en 2050. Le système énergétique est alimenté à 96 % par des sources renouvelables, la consommation de matériaux issus de l’extraction est fortement réduite, la biodiversité et la ressource en eau sont davantage préservées…
Michel Lemosquet, administrateur de Synergies